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Commune de Paris 1871
Articles récents

Décembre 2023 : A propos de la laïcité - Un message de notre Présidente

8 Décembre 2023 Publié dans #ACTUALITES

Paris nuit du 24 août 1572 : « Des cadavres à chaque coin de rue. Jetés par la fenêtre, précipités dans la Seine ou pendus à une potence, les corps se comptent par centaines. Dans les couloirs du palais du Louvre, les nobles catholiques organisent le massacre des Huguenots (le nom qu’on donnait aux protestants à l’époque). Des catholiques fanatiques, bourgeois, voyant les soldats du roi massacrer, se disent qu’ils peuvent se joindre au massacre, Cela devient un massacre de voisins sur leurs voisins. La majorité des catholiques de Paris est restée passive… Une partie s’est probablement réjouie du massacre. Une petite minorité a sauvé des protestants, comme l’attestent certains témoignages. Il y a aussi ceux qui ont été dégoûtés sans résister à proprement parler. Même pour des hommes du XVIe siècle, ces violences ont quelque chose d’extrême et de dégoûtant. ».
« Les catholiques radicaux se rendent compte que leur stratégie est un échec : ils ont mis toute leur énergie à massacrer et pourtant il y a encore beaucoup de protestants ».

Pourtant, 300 ans plus tard, en 1871, la Commune de Paris va porter la parole des Protestants : Elle ne se contente pas de belles paroles ou d’une loi, pour que cela ne se reproduise plus elle vote la SEPARATION DE L’EGLISE ET DE L’ETAT et jette les bases de l’école LAÏQUE, GRATUITE pour tous les enfants. Cette utopie sera liquidée dans le sang.
Elle va pourtant triompher en 1881-82 par les lois Jules Ferry sur l’école, et le vote à l’Assemblée Nationale le 4 juillet 1905 instaurant la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

On sait que la laïcité protège les non croyants comme les croyants, même ceux d’une religion minoritaire, que la séparation entre religion et état protège tous les habitants d’être obligés de suivre un pouvoir despotique

Alors nous, Français, avons le devoir de faire avancer cela pour la Palestine toute entière. D’autant plus que la stratégie de la colonisation qui a créé un mitage des terres palestiniennes ne permet plus de faire 2 états distincts.
Certains, là-bas commencent même à y songer ...

« La révolution ne se résume pas à une réorganisation de la société. C’est surtout l’apparition d’une nouvelle idée de la vie. Je crois que les idées ne meurent jamais, comme si on semait des graines sous la neige. » 
Nathalie LE MEL

Décembre 2023 : A propos de la laïcité - Un message de notre Présidente
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25 novembre 2023 : Hommage à deux communards

30 Novembre 2023 Publié dans #ACTUALITES

Ce samedi 25 novembre le comité Gard-Cévennes a rendu hommage à Gaston Crémieux, devant sa maison natale, et au colonel Rossel au cimetière protestant.

25 novembre 2023 : Hommage à deux communards
25 novembre 2023 : Hommage à deux communards
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4 décembre 2023

24 Novembre 2023 Publié dans #ACTUALITES

4 décembre 2023

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11 novembre : Il y a 105 ans la Grande Boucherie prenait fin

11 Novembre 2023 Publié dans #ACTUALITES

"Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage”
Jean Jaurès - discours à la Chambre des députés le 7 mars 1895.

11 novembre : Il y a 105 ans la Grande Boucherie prenait fin

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Novembre 1923 : L’enfant au poing dressé de Gentioux aura 100 ans

11 Novembre 2023 Publié dans #ACTUALITES

C’est en 1923 que la commune de Gentioux-Pigerolles inaugura son monument aux morts, le premier des monuments pacifistes.

Les 3, 4, 5 et 11 novembre prochains la municipalité de Gentioux-Pigerolles célébrera le centenaire de l’inauguration de son monument aux morts, anniversaire que marqueront plusieurs manifestations. Érigé en hommage aux cinquante-huit enfants de la commune tombés sur les champs de bataille de la guerre de 1914-1918, il se démarque des autres.

Le plus célèbre des monuments pacifistes

Ici, pas de « poilu » triomphant ou mourant pour la patrie, pas de mère éplorée, pas de coq dressé sur ses ergots, mais un écolier levant un poing rageur et une inscription, « Maudite soit la guerre ». Ce monument est le plus célèbre de la dizaine de monuments aux morts pacifistes recensés en France, auprès duquel se réunissent, chaque 11 novembre depuis 1988, à l’initiative de la Libre-Pensée de la Creuse, les représentants de différentes associations locales et nationales, ayant en commun le même objectif : faire la guerre à la guerre. 

Voici quelques années, dans un de ses bulletins, la Libre-Pensée 23 rappelait que le monument devait son érection à Jules Coutaud, maire de Gentioux de 1920 à 1965. Né en 1889, il exerçait le métier de maréchal-ferrant. Inscrit à la SFIO, J. Coutaud était un disciple de Jean Jaurès. Quoique partisan de la paix, il fit son devoir de citoyen et combattit comme les 56.000 Creusois mobilisés. Il rentra à Gentioux après quatre années de guerre, la santé altérée par les gaz inhalés au front.

Le bulletin de la Libre-pensée Creusoise rappelle qu’en 1920 fut constitué un « comité pour l’érection d’un monument aux morts » rassemblant le conseil municipal et les anciens combattants de Gentioux, mais ce n’est que le 29 janvier 1922 que Jules Coutaud soumit aux conseillers municipaux trois maquettes.

Ces derniers adoptèrent le projet de Jean Duburgt, élu municipal et ébéniste, ainsi conçu : un obélisque tronqué en granit posé sur un socle avec trois marches, une statue en fonte bronzée représentant un enfant montrant de la main les cinquante-huit noms des morts, avec l’inscription « Maudite soit la guerre », le fronton orné de deux palmes avec une couronne de verdure, une fleur et l’inscription « Nos chers enfants ». Sa réalisation fut confiée à Émile Eglizeaud, entrepreneur à Faux-la-Montagne, la statue étant sculptée par Jules Pollachi, de Limoges et fondue par Edmond Guichard, de Castelnaudary.

L’enfant qui a posé, en sarrau (blouse boutonnée dans le dos), chaussé de sabots, une casquette à la main, serait de Gentioux. J. Duburgt expliqua ainsi son choix : « Plutôt qu’un Poilu, j’ai voulu traduire un cri du cœur. J’ai donc dessiné un orphelin, en tenue d’écolier, montrant du doigt cette inscription gravée dans la pierre et qui était sur toutes les lèvres : Maudite soit la guerre ». Au final, le poing fermé, image plus percutante, remplaça le doigt tendu.

Le monument aux morts ne sera jamais inauguré par la préfecture. Son financement non plus n’aura pas l’aide de l’Etat. « Il a été financé à deux tiers par la commune, un tiers par les habitants », ajoute le maire actuel qui a retrouvé des mots écrits par Jules Coutaud dans les années 1970 : « Cela n’a jamais posé de débat dans la population, quelques soient les opinions politiques. »

Ostracisé par les préfets

Si le monument ne suscita ni discussions ni polémiques parmi la population de Gentioux, il n’en fut pas de même en haut lieu. Le préfet de la Creuse, Georges-Jacques Le Beau, refusant de participer à l’inauguration. La municipalité et les habitants se passèrent de sa présence, sans que la cérémonie en souffre.

Mais pour certains, cet écolier, poing levé dans un geste de révolte, maudissant la guerre qui l’avait rendu orphelin, était un sacrilège : lorsque les troupes se rendaient au camp de la Courtine, elles devaient détourner la tête au lieu du salut traditionnel. Un ostracisme qui a la vie dure : la Libre-Pensée indique qu’en 1985, le préfet Pierre-Charles North, venu inaugurer la gendarmerie, se recueillit devant le monument avec les autorités militaires mais sans piquet d’honneur et qu’il s’opposa à la présence d’un détachement militaire, le 11 novembre.

En 1989, un autre préfet, Alain Frouté, envisagea une inauguration officielle à condition que l’inscription « Maudite soit la guerre » soit remplacée par « Gloire aux enfants de Gentioux morts pour la France » ; bien sûr, le maire et le conseil municipal refusèrent. Le même représentant de l’État, informé du projet de constitution du « Comité Laïque des Amis du Monument aux Morts de Gentioux », indiqua par lettre, en octobre 1989, que « la promotion de l’antimilitarisme était une cause illicite ».Malgré cela, le Comité vit bien le jour en 1990 et veille sur l’héritage de Jules Coutaud, décédé en 1970.

Novembre 1923 : L’enfant au poing dressé de Gentioux aura 100 ans
Novembre 1923 : L’enfant au poing dressé de Gentioux aura 100 ans
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